Souvent appelé à tort plombage, c’est le matériau le plus ancien. Proposé depuis plus d’un siècle dans la restauration des dents, l’amalgame est composé d’un alliage d’argent (50 à 70%), d’étain et de cuivre auxquels on associe du mercure. Le malaxage de ces différents composants produit une « pâte métallique » qui, une fois mise en place, durcit.

Problèmes liés à la présence de Mercure dans l’amalgame :
Une certaine controverse s’est développée depuis 10 ans à propos de sa toxicité, en rapport avec le mercure qu’il contient. Rien de définitif n’a pu être établi, mais quelques remarques s’imposent.
Le mercure contenu dans l’amalgame est enfermé dans sa structure. Une part infinitésimale est relarguée dans la salive au cours de la mastication.
100 tonnes de mercure sont encore placées dans la bouche des français chaque année…
Une trentaine (30!) d’autre métaux sont également utilisés en bouche !

Le mercure contenu dans les plombages n’est pas sans effet sur la santé générale:
C’est la forme chimique (ionique ou métallique) sous laquelle le mercure est inhalé (poumon) ou ingéré (tube digestif) qui va déterminer les conséquences toxicologiques:
Ions de Mercure : soit il provient d’une source chimique due à la corrosion et c’est une intoxication progressive des tissus par le tube digestif de molécules organiques ( poisons ). On estime qu’environ 80% du Mercure avalé est ainsi “récupéré” et peut donc se fixer dans les tissus.
Vapeurs de mercure : il provient d’une source physique telle la mastication ou le bruxisme (grincement des dents) qui va être très rapidement inhalé dans les poumons puis passera dans la circulation sanguine. Il traversera les barrières méningées et atteindra ainsi le cerveau. Il se transformera petit à petit en forme ionique et se fixera alors dans les tissus nerveux pour de très longues années.
Différentes études ont montré que 60% des patients réagissent favorablement à la dépose de leurs amalgames avec des symptômes qui diminuent ou disparaissent.

Des règles de prudence sont donc recommandées, pour les patients en général, et en particulier dans les cas suivants : sujet reconnu sensible ou allergique à un des composants de l’amalgame, patient atteint d’un lichen plan, d’une glomérulonéphrite, d’un eczéma péribuccal, et la femme enceinte.

 

© Docteur Bilger Jean-Jérôme, Chirurgien-dentiste à Nice